Sujet I - I'm h e r e

EPISODE V; I can‘t get around you but, I just can‘t live without you.

« - Non, y’a pas moyen Jack ! Si je remet pas la main dessus je suis foutu !! C’est pas le moment de dormir !
- Mais tu as besoin de te reposer un peu… insista Jack.
- Jack, n’insiste pas ou j’te jure que je te fais regretter d’être né !
- Mais, Dray…
- Jack. Tais toi ! Interrompit Haru

Je rentrais dans le garage en compagnie de mes deux sbires, j’étais furax et ça se voyait, ça s’entendait. Ca fait plus d’une semaine que Cyrielle m’avait chargé de retrouver Sandy qui est en retard. Et je ne pouvais pas me permettre d’échouer ; si Sandy ne revient pas dans le clan, les Ventanas sont mal barrés. Puis échouer dans une mission aussi importante… Ben ça craint ! Mais c’est vrai que je suis également inquiet pour Sandy, je me demandais où il était, si il allait bien, avec qui il était, ce qu’il faisait, etc. Depuis son départ - dont il ne m’avait même pas prévenu - je ne faisais que penser à lui, c’était une véritable obsession infernale et insupportable.

Puis soudain je me stoppais, le regard fixe face à moi. Il était là en plein milieu. Je ne savais pas si je devais exploser, m’énerver ou me réjouir de sa présence. Je soupirais bruyamment et regardais mes deux acolytes.

- Dégagez ! Dégagez, allez dormir un peu ! M’exclamai-je, agacé.

Une fois Haru et Jack partis, je me retournais à nouveau vers Sandy pour m‘avancer de mon pas habituellement chaloupé. Le regard sombre.

Flashback :

Je l’attrapais brusquement par la mâchoire, l’obligeant à se lever avant que je ne l’envoi valser contre un mur. Je le plaquais contre ce dernier et lui levais le menton comme pour chercher un angle pour le frapper. Mais contrairement à ce qu’il attendait, je ne lui décollais pas une de mes célèbres droites, mais je pressais mes lèvres contre les siennes puis forçais la barrière de ses lèvres, l’obligeant à ouvrir un peu sa bouche en appuyant mes doigts sur sa mâchoire. Dans ce baiser, je faisais passer toutes mes émotions, toute ma colère.
Puis je rompais le baiser, regardant Sandy dans les yeux.

« - Je te hais. »

Fin du flashback.

Je secouais mentalement la tête et accélérais le pas. Je bloquais Sandy contre le premier mur qui vint, mon poing venant s’abattre violement sur ce dernier, juste à côté de la tête de Sandy - tellement près que je pus sentir ses cheveux toucher ma peau au passage. Je lui lançais un regard noir.

- Tu sais que tu m’énerves, toi ? »

On pouvais entendre plusieurs émotions dans ma voix : de l’inquiétude, de la colère… Du soulagement. Je le saisit par la mâchoire et vint plaquer mes lèvres contre les siennes sans douceur, je l’embrassais, lui faisant ouvrir la bouche, passant la barrière de ses lèvres avec ma langue. Bizarrement, j’y mettais pas mal de passion.
Je détachais mes lèvres des siennes mais continuais de le tenir par la mâchoire, le regardant droit dans les yeux. C’était tellement… Indescriptible.

Je fus agréablement surpris que Sandy réponde au baiser, et m’en donne en plus un deuxième. Une fois ce baiser rompu, il me dit que moi aussi je l’énervais. Je souris légèrement à cette remarque, amusé. Dans ses paroles, j’ai bien cru deviner une nuance, comme si les mots qu’il avait prononcés en cachaient d’autres. En le regardant dans les yeux, je me demandais si je lui avais manqué, s’il avait pensé à moi pendant son absence. Je restais près de lui, en face. Et, en fermant les yeux, je posais mon front chaud contre celui de Sandy. Pourquoi je fais ça ? Je ne sais pas… J’avais juste envie de profiter un instant. Je savais qu’il fallait que je me ressaisisse, mais j’étais bien à ce moment précis.
Sans prévenir, je posais mes mains sur ses épaules et nichais ma tête au creux de son cou. Je posais mes lèvres sur sa peau et mordis la chair, pas trop fort bien évidemment. Je passais ma langue sur la surface lisse et suçais doucement avant de me détacher. Je le regardais, j’avais laissé une marque rouge sur sa peau. Je voulais qu’il m’appartienne, tout simplement.
Je baissais les yeux, troublé puis me détachais doucement de Sandy, reculant simplement d’un pas, les mains dans les poches de mon jean et le regard fuyant.

Je ne sais plus où j’en suis, je suis complètement paumé. Je fermais un instant les yeux, grognant. J’étais nerveux, je me demandais si je n’avais pas fait une grosse erreur. Je m’étais pourtant promis de ne pas m’attacher aux gens. Personne d’autre que Jack et Haru, mes amis de toujours. Et l’autre là qui s’incruste dans ma vie.


« - Donne... Donne-moi une raison... pour que je te haïsse.

Je reposais mon regard sur Sandy, mes yeux noirs fixant ses belles orbes pâles et azurées. J'étais complètement perdu... En position de faiblesse. Oui, je me sentais en position de faiblesse pour la première fois devant un membre de mon clan. Et j'avais peur de la suite.

- Il faut que je te haïsse Sandy !! Aide moi à te détester !! »

Ma voix n'était pas agressive, je voulais juste de l'aide. Je possais ma main sur son torse et serrais le tissus de son haut entre mes doigts. Je voulais tellement qu'il m'appartienne... Qu'il ne soit qu'à moi... Qu'il m'aime. Que je voulais le détester pour éviter de me retrouver face à tout ça. Je ne voulais pas me retrouver seul.

Sandy ne sembla tout d’abord pas comprendre ce que je lui demandais. Puis il se repris et passa ses bras autour de mon cou, ses mains sur ma nuque. Puis il m’embrassa, simplement avec une certaine douceur. Je le regardais toujours dans les yeux, cherchant à scanner son âme.
J’attendais encore, pendant un moment qui me sembla être une éternité. Je voulais une réaction, une claque ou des paroles. Ou n’importe quoi d’autre. Je ne voulais plus attendre, je voulais échapper au silence qui pesait sur mes épaules, à ce visage dont la simple vue embrasait mon cœur. Cœur… Organe servant à la circulation du sang dans le corps. Il ne devrait pas servir à autre chose, merde à la fin !
Parle Sandy ! Parle… Ou je vais défaillir pour de bon.

Le blond se décida enfin à briser ce silence, maudit silence, maudit blond… Il me dit qu’il n’arriverai pas à faire en sorte que je le déteste, car moi-même je n’avais pas réussit à faire en sorte qu’il me déteste. J’étais fort à ce jeu, plus que lui. Mais j’avais peur. Oui, je crevais de trouille plus que jamais. Sandy me dit que moi seul pouvait faire en sorte de le haïr car lui n’en avait pas la capacité.
Nier ? Admettre le fait que j’ai peur ? Je me sentais en danger, mes entrailles se tordaient autant que possible. La douleur était intense… Trop intense. Je me sentais menacé, en danger.
Comment réagit un animal sauvage qui se sent menacé ? Comment réagit l’animal qui a peur ? Il fuit. Mais s’il est coincé ? Il attaque de front, quitte a tout perdre. Il attaque pour sauver sa peau… Devais-je attaquer ? Faire face à l’avenir qui me prenait au cœur.
Mon regard sembla s’assombrir d’autant plus. Mon regard fixé sur le visage de Sandy. Mes mains passèrent sur les poignets de mon vis-à-vis, puis sur ses joues. Elles glissèrent ensuite sur son torse et vinrent se poser finalement sur ses hanches étroites. Il semblait si gracile… Fragile, par rapport à moi.

Je le fis à nouveau reculer contre le mur et collais mon corps contre le sien. Je mordais un peu sa lèvre inférieure, tirant légèrement dessus. Puis je posais mes lèvres contre les siennes avec plus ou moins de douceur. Je ne sais pas faire preuve d’une réelle douceur. Je n’ai jamais eu à l’être. Quoi qu’il arrive, j’ai toujours été un peu brute.
Un instant plus tard, je rompais le baiser et posais mon front contre le sien en fermant les yeux. Je restais comme ça, immobile. Puis j’ouvris les yeux pour voir ceux de Sandy et je murmurais :

« - J’ai pas envie. J’ai pas envie de te détester. »

En quelque sorte, je m’avouais vaincu… Pour cette fois. Je savais que je n’arriverais pas à résister, j’avais eu trop d’émotions à la fois : la mission que Cyrielle m'avait confié, ma dispute avec Jack, le retour de Sandy, ce baiser, ces paroles… Je ne cherchais pas à rabaisser Sandy ni à lui faire la guerre. Je ne cherchais pas de parade à tout ce qu’il voudrait dire ou faire. Je ne cherchais pas à me cacher… Mais juste à me voiler la face.
Pourquoi j’aimerais ? Pourquoi JE l’aimerai LUI ? Vous verrez peut être ça comme de l’idiotie ou de la mauvaise fois, mais pour moi… Pour mon esprit - pourtant assez ouvert en lui-même - c’est une chose inconcevable d’aimer. Aimer une autre personne autant que je m’aime moi. Voir plus.

Non mais c'est vrai, à se jeu il était plus doué il savais comment me fermer le clapet lorsque je l'emmerdais. Et encore une fois il réussit à me clouer le bec avec sa question idiote comme l'aider à me détester >.< Han mais s'il croyait que s'était simple. je suis sûr que même si je lui fou un pain il ne me haïra pas il suffit de le voir avec moi. Il a jamais étais aussi tendre avec personne d'autre. Alors forcément bah...c'est pas simple de se faire détester dans ses conditions. Bref. Il me repousse contre le mur et m'embrasse à nouveau. Non de dieu mais faut savoir ce qu'il se veux. J'avoue que moi aussi je e sens un peu perdu mais pas à se point quand même. En fait je pense que ce qui me perturbe vraiment c'est le fait que se soit Dray...il était le dernière personne que j'aurais pus imaginer m'embrasser. Au fond ce type faisait fondre mon coeur derrière sa forteresse seulement que je ne m'en tait pas rendu compte car justement la forteresse était bien trop épaisse. J'avais prolonger son baiser et passais à nouveau mes bras autours de on ou lorsqu'il posa son front contre le mien. Et ce qu'il dit me fit sourire. Pour la première fois..je gagnait Ha il s'avouait vaincu.

-Moi non plus je veux pas te détesté...je tiens réellement à toi

Hum ça sonnait tellement faux j'aurais dit "je t'aime" ça aurait été mieux. Mais voilà ses mots, je ne les avais jamais prononcé je pense qu'il me faudrait un certain temps avant d' y arriver. Néanmoins j'avais fait beaucoup d'effort pour réussir à dire à haute voix qu'il comptait à mes yeux

Je fus déjà surpris que Sandy réponde une nouvelle fois au baiser. Peut être que c’était aussi agréable pour lui que pour moi… Ca m’apportait une certaine chaleur à l’intérieur de moi. Alors que je restais contre lui, mon front sur le sien. Alors que je lui avais dit que je ne voulais pas le détester… Il m’avoua que lui non plus n’en avait pas envie : il tenait à moi, réellement. Je fermais un instant les yeux, réalisant.

« - C’est la première fois qu’on me dit ça…

C’était la vérité. Ni mes parents, ni personne d’autre ne m’avait dit ces mots là. Aucune personne ne m’a jamais dit qu’elle tenait à moi. Même mes exs… Ou peut être n’avais-je aucune envie de les entendre. C’était la première fois que je laissais quelqu’un m’atteindre comme ça.
Je me sentais en même temps troublé… Mais bizarrement bien. Je n’avais pas envie de bouger, je voulais rester comme ça, tout près de Sandy. Mais malheureusement pour moi, j’entendis des voix et des bruits de pas. Je sursautais un peu et me détachais de Sandy. Et je ressentis le besoin de me cacher. J’attrapais donc Sandy par la main et commençais à parcourir le couloir. J’ouvris la première porte qui vint et y poussais Sandy avant de m’y engouffrer. Un placard à balai… C’était vraiment étroit et un peu sombre - on y voyait quand même un peu. Je fermais la porte, me retrouvant à nouveau tout près du blond.
Sur une petite étagère, je remarquais une boîte grisâtre. Je la pris entre mes mains et regardait le couvercle.

- On fait une partie de Monopoly ? Demandait-je avec un léger sourire amusé.

Je ne comptais pas vraiment jouer, je déconnais. Néanmoins, j’ouvris la boîte.

- Ah ben c’est mort. Y’a plus les billets. On a plus qu’à se faire un pierre papier ciseaux. »